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 Drop the pressure.

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MessageSujet: Drop the pressure.   Drop the pressure. Icon_minitimeMer 26 Mai - 20:42

    A peine la porte poussée, Shizuna perçut la puanteur des lieux. L'appartement était déplorable. Elle claqua la porte et fit rapidement savoir ce qu'elle pensait criant au travers des murs vides. Personne ne répondit. Odeur d'alcool, de crack, de pisse, de vomi et j'en passe. Dégoûtée par les traces de cette orgie à laquelle elle n'avait pas participé, elle shoota dans les cannettes de bière vides pour se frayer un chemin en faisant attention où elle mettait les pieds. Son unique solution fut d'ouvrir la fenêtre, vous vouliez pas qu'elle fasse le ménage non plus? Plus une goutte d'alcool dans le frigo? Ca c'est la meilleure de toute! La salle de bain était pas dans un meilleur état mais elle y dénicha une présence, aiguille plantée dans le bras. Il avait même pas eu le temps de finir de la vider, l'imbécile! A se demander pourquoi elle laissait ses affaires dans cet endroit miteux! L'idée qu'ils puissent s'exciter sur ses sous-vêtements rendaient la scène encore plus pathétique. Enfin, c'était pas tous les jours dans cet état là non plus. Sans se poser de questions, elle attrapa le pommeau de la douche et balança un jet d'eau glacial vers le dormeur. Pas sûr que ce fut suffisant pour qu'il comprenne tout ce qu'elle lui cracha à la figure à peine eut-il ouvert un oeil. En tout cas qu'elle était pas de bonne humeur, il avait quand même dû le remarquer. Même si elle payait pas de loyer, commander, elle savait faire. Quand elle levait la voix, même les voisins écoutaient. Elle fit pas long feu, fourrant quelques affaires dans un sac, adieu la compagnie. Enfin, adieu c'était vite dit, elle tournait entre quatre ou cinq adresses comme ça. Un jour elle débarquait sans prévenir puis disparaissait quelques temps plus tard. Jamais régulière, personne ne savait vraiment où la trouver, ni où elle dormait. Elle n'en faisait qu'à sa tête sans arrêt. Personne ne se posait de question, même quand, parfois, ça se passait mal. Des amis? Si peu ou par connaissances interposés. Juste des compagnons de galère.

    Elle ouvrit un oeil, puis l'autre. Un large soupir suivi d'un puissant rugissement, elle se retourna en écoutant le bruissement des draps suivant ses mouvements. Ils sentaient le propre, la fine odeur de la lessive. Le percevait-elle encore? Elle mit un certain temps à se lever, à se souvenir de l'endroit dans lequel elle se trouvait, à profiter de ce matelas moelleux. Elle rejoignis la cuisine en baillant et en s'étirant, la table était mise, il y avait plus qu'à réchauffer mais elle n'en fit rien. Elle se contenterait d'un verre. Il y avait dans le frigo une grande bouteille de saké... sans doute était-elle réservée à une grande occasion mais soit l'idée ne lui traversa pas l'esprit soit elle s'en fichait, toujours est-il qu'elle attrapa la bouteille et referma le frigo. Oubliant le verre, elle but directement au goulot, sans doute alors l'avait-elle confondu avec le-dit verre. Ca semblait descendre tout seul. Il était bon, réchauffant son corps de l'intérieur. C'est comme si elle pouvait suivre son chemin à l'intérieur de ses organes...elle continua ainsi jusqu'à ne plus pouvoir avaler. Pour sur, à ce rythme, elle finirait par ne plus y parvenir du tout. Dans la pièce suivante, elle sembla s'attarder un instant sur ce reflet dans le miroir. Il lui révélait un visage pâle, cerné. Elle se passa la tête sous l'eau en grimaçant avant de disparaître sous la douche, assise dans le creux du mur, l'eau brûlante ramenant l'équilibre. Elle ne sentait plus grand chose pour autant. Enroulée dans une serviette, elle piqua ensuite la brosse à dent présente puis la trousse à maquillage. Si les autres semblaient absents de son monde, l'apparence pas encore complètement! Elle farfouilla dans un placard pour en sortir une petite robe courte légère et vive. Dans le tiroir, quelques bijoux. Les chaussures à talons pour finir. Elle récupéra une cigarette dans son sac et l'alluma en ouvrant la porte pour sortir, elle claqua la porte derrière elle puis disparut dans la nuit.

    La musique était puissante, elle sentait la batterie vibrer à l'intérieur de son corps. Elle avait chaud, elle était bien. Complètement étourdie par la musique (entre autre), elle se laissait complètement allée sur la piste. Elle venait souvent ici, le videur la connaissait bien et sous ses airs de patron parfait, le boss était à la tête d'un bon trafic de drogue, inutile de préciser qu'elle se fournissait en coke sur place, pas vrai? Quelques cachets parfois... Toujours égoïste et solitaire, elle se déhanchait en balançant les bras en l'air sans soucier des autres ni de l'esthétique. C'était comme si la musique l'avait pénétrée. Il y avait ces couleurs aussi si changeantes... elle se mit à rire au milieu de cette foule. Elle ressentait une grande excitation et en même temps tout ça était totalement effrayant, c'était exactement comme si son corps était dilué dans l'espace, morcelé, déchiqueté. Elle ne ressentait plus aucune parcelle de ce dernier et pourtant elle était debout et continuait de remuer jusqu'à y laisser toute son énergie. Une chose est sûre, elle ne semblait pas prête encore à s'arrêter... après tout elle était venue pour ça non? Surtout, il le fallait. Il lui fallait se vider de cette énergie, de cette pulsion mortelle qui l'envahissait de la tête au pied.
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MessageSujet: Re: Drop the pressure.   Drop the pressure. Icon_minitimeJeu 27 Mai - 2:38

Qu’il était doux le moment où vous sombriez, celui ou vous disparaissiez ; engourdis par le plaisir, la passion, l’envie … Ho oui, il était beau ce moment, beau pour lui et beau pour les autres. L’instant où vous sentiez une douce folie remonter le long de votre échine, distillant l’adrénaline dans toutes les parcelles de votre peau ; un instant magique diraient certains, l’extase pour d’autres, la fin d’une nuit pour lui ... Il quitta les lieux, sans plus un regard vers celle qui habitait ce lit aux draps si soyeux, presque vaporeux. Plus aucun intérêt, il avait eu ce qu’il voulait : elle était prise dans ses filets. Prise à jamais, incapable de s’en déloger avant qu’il n’accepte de la relâcher, qu’il ne s’en lasse ou qu’il la brise ; il n’avait pas encore décidé. Mais le jeu s’arrêtait là pour le moment, il avait rompus cette solitude éternelle pour échanger son monde contre celui des vivants ; quelques heures. Rien de plus, car on ne peut être éternellement seul, on ne peut vivre séparer des autres, les pulsions reviennent toujours même les plus basses, même celles qu’on pense oubliées. Tout revient toujours et l’homme, dans sa décadence n’en repoussera aucune. Ho il le savait, il voyait ces choses aussi clairement que les autres mais elles ne l’embarrassaient pas ; cette femme aux cheveux sans saveurs, il la recroiserait peut-être. L’entraînant un peu plus profondément dans l’oubli le temps de quelques nuits et il la ferait basculer ; basculer sans qu’elle ne puisse se relever. Finalement, si elle n’était pas pion, elle n’était rien. Une poussière dans son univers serait plus intéressante à balayer mais après une nuit passée dans les plus sombres endroits de sa connaissance, il était tombé sur elle. Elle qui allait lui faire passer quelques heures, elle qui voulait remonter la pente et qu’il pourrait briser sans même la toucher … Ha, elle souffrirait sûrement, mais n’était-ce pas sa vocation première ? Celle de distiller de l’amour et de la joie dans le cœur des gens, de leur prodiguer l’oubli qu’ils recherchent avant de les laisser derrière, l’esprit en morceaux ? Certainement … La porte claqua et l’air froid de cette nouvelle nuit s’insinua sous ses vêtements … Il presse le pas.

C’est une routine immuable qui anime la plupart des êtres peuplant la belle Tokyo ; une routine fatale que beaucoup cherchent à éviter, lui non. Pas ce soir, pas alors que son élément favoris se pare de ses plus belles couleurs. Cette nuit encore, il sera le loup qui se glisse entre les brebis égarées ; celui qui se fond dans cette masse trop colorée, distillant à droite et à gauche une sombre impression de chaleur et de douceur. Il sera celui qui viendra se glisser derrière les hommes et les femmes ; donnant le change comme autant de poussières dorées. Et il vibrera, son aura étalera ses chaînes brûlantes tout autour de lui, emprisonnant quelques âmes plus faibles que les autres ; s’entourant pour trouver de quoi se repaître. Il repoussera son envie de briser la population l’espace de quelques heures, le marchand de sable semblerait endormi aux yeux du monde, lui seul comprendrait qu’il est pleinement éveillé. Parti vers une nouvelle route ; de nouvelles rencontres à façonner, a découvrir, a faire rentrer dans un moule préparé à l’avance. Un fin sourire se glisse au coin de ses lèvres, le marchand de sable ne dors jamais. Est fou celui qui ne voit pas cette flamme vibrante au fond de son regard, l’idée perçante qu’il vient de trouver une raison à son errance. Il s’arrêtera là ce soir … Mélange de transpiration, d’alcool et de tabac froid, l’endroit parfait pour ce qu’il veut y faire. C’est toujours ici qu’on rencontre le moins intéressant mais le plus divertissant ; quelque chose de parfait pour lui. Et il est alors si facile de l’imaginer s’engouffrer par cette porte béante ou s’agglutine déjà la foule ; disparaissant entre les corps pour se faire un place et pénétré dans ce qui deviendra ce soir, son antre du diable. Et la musique s’élève, entêtante pour certains, horripilante pour d’autre. Pour lui, elle ne sera qu’un instrument de plus ; l’instrument qui manque parfois, celui qui fait perdre les pédale, emprisonne et fatigue … A ses oreilles, ce qui ressemblerait à du bruit semble si doux, et pourtant … En temps normal, il s’en passerait volontiers. En voilà un bien singulier personnage qui, en quelques sourire bien distribués, se retrouve directement devant le bar, un serveur à l’écoute. Il se fiche qu’on le connaisse ou non ; les établissements qu’il garde en mémoire n’ont rien à voir avec celui là.

Alors le masque ne tombera pas, il restera en place ; immuable lui aussi. Ne changera que sa posture et ne bougerons que ses yeux jusqu'à ce que quelque chose accroche son regard. Entre ses doigts le verre glisse, épousant ses doigts joueurs avant qu’il ne l’amène à ses lèvres. Fin de la première étape. Une rumeur sourde gronde au fond de son être, remuant ses entrailles comme pour mieux s’échapper et le rêve commencera pour certain quand pour d’autres il se terminera. Quand à savoir qui … Sûrement pas l’homme assis plus loin, mais elle peut-être. Elle qui semble s’abandonner au rythme de cette musique, laissant ses cheveux joué dans l’air ambiant … Elle dénoterait presque autant que lui dans un autre endroit mais ce lieu lui convient si bien. Alors l’ombre qui passe dans son regard n’a plus rien de bon à annoncer et quand elle disparaît, il a quitter ce coin de bar, disparut dans la foule, effacer plus loin derrière la lumière. Sa silhouette se détachant des autres, plus grand, plus fin, plus assuré, il passe dans son dos, frôlant ses épaules avant de lui placer un verre entre les mains. Ho il sait pouvoir lui proposer autre chose, ça se voit sur elle mais il n’y tient pas, il n’y tient pas car avec ce qu’elle doit déjà prendre, il ne pourrait plus rien faire. Le temps passerait de quelques heures à quelques minutes, il se perdrait dans ce couloir trop blanc et trop lisse. Perdrait son temps, se sentirait vide, inactif et ce qui couve si loin en lui ne doit pas ressortir maintenant. Il y a tellement longtemps que l’on a oublié le marchand de sable … Si longtemps …

« Vous devriez boire, a ce rythme là vous allez finir complètement déshydratée et avouons le … Ca ferait peine à voir. »

Même dans le vacarme ambiant sa voix ne parait être qu’un souffle, un souffle qui franchi la barrière de ses lèvres alors qu’il se penche vers son oreille. Ho il n’ira pas plus loin, le voilà déjà qui disparaît mais il ne doute de rien, il ne doute jamais de rien. Il connaît trop bien les gens et leurs manière de fonctionner pour se poser les questions essentielles. Qu’elle suive ou non ne l’intéresse en rien, il a fait un pas. Les autres viendront plus tard car même dans la folie il ne faut presser personne, il faut laisser le temps aux gens de faire tomber cette première barrière qu’est la méfiance, il faut qu’elle descende, se brise et se fissure pour qu’il puisse entrer et parcourir l’âme de la personne. C’est fin, c’est étudié, c’est calculé et le regard du marchand de sable glisse imperceptiblement sur son verre. L’attente est une option que personne n’aime envisager mais il faut souvent s’y faire, s’adapter et la prendre sous son aile pour ne pas passer pour autre chose que ce que l’on est … Qu’était-il ? Un homme, assis au comptoir d’un bar où il ne venait que très peu, il s’appelait Chisei et ce soir, sa valse serait éternelle.
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MessageSujet: Re: Drop the pressure.   Drop the pressure. Icon_minitimeDim 6 Juin - 17:57

HJ : Désolé, c'est court, j'essaierais de faire mieux au prochain post!

    Shizuna se laissait complètement aller, elle n'habitait plus son corps, elle avait même quitté la boite de nuit, son esprit s'était envolé ailleurs... un monde tout autre, un monde différent, elle ne le visualisait pas clairement, aveugle dans un univers de sensations où plus rien ne ressemblait à la réalité, un monde inconnu mais dans lequel étrangement elle se sentait bien... tout ça jusqu'à ce qu'un verre attérisse dans ses mains, sans qu'elle ne comprenne tout de suite pourquoi. Elle s'arrêta alors net, comme si elle venait de se prendre un claque ou une douche froide au choix! Heureusement dans un sens, sinon vu comme elle était partie, le contenu du verre aurait vite voltigé sur ses voisins! La phrase prononcée arriva plus tard dans les profondeurs de son cerveau, mais jamais elle ne prit sens. Elle eut juste le temps de voir une ombre sombre disparaître entre les multiples visages et corps qui d'un seul coup firent une apparition brutale dans son monde. Elle paniqua alors. Cette révélation lui fut insurmontable! Tout ce monde qui l'entourait, comme si tout ces visages tout ces corps l'encerclaient, la retenaient prisonnière. Ils lui voulaient du mal! Tous!! Elle cria, figée avec son verre dans les mains. Son coeur battait à toute allure, l'ambiance qu'elle appréciait plutôt l'angoissait au plus au point à présent. Cette simple phrase, ce simple geste venait de l'arracher à sa transe. Personne ne faisait attention à elle mais d'un seul coup c'était comme si la boite de nuit s'était transformé en train fantôme. Un rire, quelqu'un qui le frôle, la touche, une bouffée de parfum, d'odeurs de transpiration, la lumière qui changeait de couleurs à chaque instant : un enfer!

    Shizuna se mit à tourner sur elle-même cherchant à fuir. La panique se lisait sur son visage. Il fallait qu'elle parte, il fallait qu'elle quitte cette foule! A un moment, elle lâcha le verre qui alla s'écraser au sol. Elle marcha sur les bris de verre sans même s'en apercevoir. Un bruit à peine perceptible face à la puissance de la musique, des pas raisonnants sur le sol. Elle sentait la batterie l'envahir, prendre possession de son corps. Quelqu'un qu'elle connaissait peut être l'interpella, elle ne l'entendit pas. Criant encore, pleurant presque, elle cherchait à se frayer un chemin entre ces marionnettes ensorcelantes... elle aperçut alors une lumière au fond de la salle, ce truc vert qui restait allumé même quand les couleurs se faisaient sombre : la sortie de secours. Elle était encore capable de percevoir cela dans son délire! Ce fut désormais son objectif vital. Dès que quelqu'un la touchait, elle hurlait et fonçait dans le tas, poussant les uns, les autres. Elle ne pouvait supporter ses mains vicieuses qui l'attaquaient. Peut-être frappa-t-elle quelqu'un même dans sa course, en insulta un autre, elle ne pouvait pas le dire. Elle n'avait plus qu'une chose en tête : survivre. Elle se trouvait au milieu d'un troupeau de loup qui à chaque pas lui arrachait un membre ou un lambeau de peau! Au secours! A moi!

    Enfin, elle atteigna la porte miraculeuse, elle crut d'abord qu'elle ne s'ouvrirait pas. Il lui fallut en effet un certain temps d'acharnement avant de réussir à l'ouvrir et disparaître derrière. L'air frais à l'extérieur la cravacha. Elle tremblait, se trouvait dans un état complètement second. Elle cria encore, pleurant vraiment cette fois s'accrochant de toutes ses forces à la rembarde sur laquelle elle avait attérit en face de la porte. Sa respiration était tellement rapide qu'elle en suffoquait presque. Elle était incapable de se calmer. La douleur était violente et profonde même si elle ne portait aucun nom ni visage. Ne lâchant pas la barre sur laquelle toute sa force se centrait, elle se laissa tomber à genoux sur le sol, s'hyperventilant toujours. Son comportement était évidemment excessif et sans doute difficilement compréhensible. On aurait voulu l'atteindre qu'on aurait pas pensé à quelque chose d'aussi simple. Quoiqu'il en soit, voilà où elle se trouvait maintenant. Accrochée à sa barre de fer. Seule et perdue. Ne parvenant à trouver son calme.

    Néanmoins, il fallait tout de même reconnaître un résultat : aussi douteux que cela puisse paraître, Shizuna était revenue à la réalité. Un retour un peu brusque c'est certain, mais voilà où cette situation étrange l'avait amenée. Il fallait simplement maintenant lui laisser le temps d'attérir en douceur, autant que possible du moins! Courage Shizuna, tu peux le faire! Il faut tout laisser redescendre maintenant... c'est fini. Tout va bien. Dors ma jolie... le diable veille sur toi.
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MessageSujet: Re: Drop the pressure.   Drop the pressure. Icon_minitimeMar 15 Juin - 17:33

A jamais, les gens seraient un sujet d’étude plus que grisant ; leurs réactions, aussi étranges qu’elles puissent être, étaient autant d’informations sur leur fonctionnement et leur état d’esprit. Il ne se faisait pas une journée où les surprises étaient absente de ce monde. Même ce soir, dans cette boîte de nuit, les surprises pouvaient naître d’une situation des plus banales. Espérait-il ou non être agréablement surpris en venant ici ? Nul ne pourrait le dire ; lui encore moins. Aussi simple qu’il puisse être dans son fonctionnement, il était parfois difficile de dire ce qui lui plaisait vraiment. Le masque ne tombait jamais ; égal a lui même, au rôle qu’il se donnait, jamais rien ne semblait le perturber et la surprise était aussi feinte qu’une douce intention. Chisei évoluait parmi les hommes, il n’était pas dit qu’il en fut un. En surface il donnait le change, en profondeur il se révélait être entièrement différent et ce qu’il venait de voir l’espace d’un instant avait fait bouger de dangereuses pièces au creux de son ventre. Dans cette ambiance surchauffée tout devenait alors plus clair. Une clarté qui n’avait rien à faire ici, la blancheur qui se peignait sur les murs et le sol noir de monde n’avait aucune raison d’être dans ce lieu ; sauf pour lui. A la blancheur on pouvait mélanger les couleurs et obtenir l’absence totale de lumière, le noir le plus intense. Tout tournait autour de ça, de cette absence de couleurs et le verre qu’il tenait entre ses mains n’avait soudain plus aucun intérêt, seul en avait cette capacité qu’avait les gens à accroché une partie de sa personne et autant il pouvait aimer ; autant il pouvait ne pas supporter ce qu’il voyait. Où se situait-il pour le moment ? Entre deux eaux, un lieu ou jamais il ne devrait être … Pas ici, pas au milieu d’inconnus dont il ne se souviendrait même plus le lendemain. C’était létale, comme une aiguille mortellement plantée dans le bras ; une sensation qui vous étouffe petit à petit alors que vous hésiter pour savoir sur quel pied danser.

Il aurait put partir, quitter l’endroit qui le mettait dans une pareille situation mais la perversion de l’homme n’a d’égal que sa capacité à s’adapter aux nouvelles situations. Alors il ne laisserait pas une si belle occasion lui filer entre les doigts. Malgré le monde, malgré le manque de lumière, il avait vu … Vu ce qu’il voulait voir et la barrière c’était brisée ; peut-être pas comme il l’espérait mais c’était encore comme ça qu’il réussirait le mieux à entrer. Il se lève, disparaissant du comptoir pour rejoindre la porte qui claqua avant qu’il ne l’atteigne … Ho il aurait pu attendre, mais la patience est une qualité qu’il ne fait pas bon entraîner dans un lieu pareil, elle est bonne pour l’extérieur mais pas maintenant. Vous ne pouviez attendre éternellement que les choses bougent pour les faire voyager à votre rythme et dans vos conditions. C’est comme oublier de tuer la victime après l’avoir fait souffrir ; une erreur qui ne devrait pas avoir lieu. Et il pousse la porte, sans plus s’intéresser aux gens qui observent cette scène comme une plus pure réplique de la précédente ; ils ne comprendraient pas ce qui vient de se peindre dans son regard ; les folles perspectives qu’il vient d’entrevoir l’espace d’un instant. Tout est indescriptible pour eux, seul lui voit la teinte qu’il donnera à la pauvre âme sur laquelle il a jeté une partie de sa douce folie.

La porte claque à nouveau, se refermant derrière lui ; il ne l’entend pas. Pas même un sursaut ou une interrogation qui se dessine sur son visage quand il voit le corps recroquevillé sur le sol. Peut-être avait-il déjà vu ça au moment ou il glissait le verre entre ses mains, ou pas. Il n’avait pas de réponses à ce genre de question ; il voulait juste être là pour voir. Parce qu’être présent est une chose qu’on néglige trop souvent et il évaluait ainsi l’état de la chose … Et quel état ~ Il se devrait de l’aider n’est-ce pas ? De glisser un bras sous le sien, de se mettre à sa hauteur pour lui glisser quelques mots … Il ne le fera pas. Quel intérêt ; qu’elle descende encore un peu, s’enfonce plus et disparaisse l’espace de quelques minutes ; il n’avait d’intérêt que de la faire sortir de là pour mieux l’y remettre. Adossé au mur, il allume une cigarette, toujours aucun mot pour elle, il se contente d’observer la rue tout aussi sordide que le reste. Triste réalité, plus vous descendez dans Tokyo, plus les choses deviennent noires ; certains voient ça comme une fatalité ; ça lui semble juste normal. Aussi normal que de la laisser glisser sur le sol …

Ho les gens sont définitivement étranges de nos jours, il en fait lui aussi parti. Mais de l’étrangeté on tire des idées et des perspective de futurs qui sont bien plus intéressantes que le reste ; alors il lui accorde un regard quand, sur son visage, disparaît la trace d’un sourire. Il n’est plus humain celui qui voit dans le mal-être des gens la possibilité de les détruire encore un peu plus. Le diable lui-même aurait des pensées bien plus chastes en ce moment même mais qu’importe ; dans l’air de la nuit l’homme qu’il se devrait d’être ne fonctionne qu’en surface et c’est une triste fatalité de ne jamais en voir le fond. Ho ; il ne lui dira pas un mot, se contentant de la regarder de ses yeux noirs. Peut-être qu’il devrait, mais l’insistance dans son regard fera tout. On ne résiste jamais à l’envie de se mettre sur la défensive quand des yeux glissent avec trop d’insistance sur votre personne ; même le plus fou des hommes sait ça et se plie à cette évidence … Certains appellent ça de la logique, ça tient plus du réflexe ; fixer l’homme et il se sent pousser vers l’inconnu, la peur le prend parfois et il sort de lui … Triste nuit vraiment, les contours sont si nets que s’en est presque indécent … Il n’y aura pas de danse ce soir, la danse est morte dans ses bras au moment ou la chaîne du destin l’emprisonnait ; n’a plus d’espoir celui qui se brise trop vite … N’en aura jamais celui qui se relève mal … Triste nuit, vraiment.
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MessageSujet: Re: Drop the pressure.   Drop the pressure. Icon_minitimeMar 22 Juin - 22:03

    Lentement, la respiration rapide et sifflante de Shizuna se calma. Ses doigts fins et crispés commencèrent à reprendre de la liberté, si bien que ses bras finièrent par se décrocher et retomber sur le sol, elle posa alors sa tête sur les barres qui formaient la grille sur laquelle elle s'était raccrochée. Ce geste fit dévier son visage sur le côté, c'est à ce moment-là qu'elle l'aperçut. Le point rouge dans l'horizon. La cigarette fumante à seulement quelques centimètres d'elle. Depuis quand y avait-il quelqu'un? Elle l'ignorait. Peut-être avant même qu'elle n'arrive.Son visage ne lui rappelait rien, il était pour elle l'inconnu parfait. Etrangement cette présence la rassura. Elle ne fit aucun bond en le voyant, fini la crise de panique. Elle l'observa de longues secondes. Les traits de son visage en particulier même si elle était incapable de lire une quelconque expression, n'étant plus en mesure que d'écouter ses propres ressentis. Les autres appartenaient à un autre monde. Elle s'accrocha à ce visage comme si elle voulait l'inscrire dans sa mémoire. Puis... elle ferma les yeux. Le scanner, maintenant, on enregistre. Non, ça avait sûrement rien avoir mais peu importe. Sa présence la calmait. Il ne disait rien, c'était parfait. Exactement, ce dont elle avait besoin. Il ne cherchait pas à l'aider, à la questionner, elle n'aurait pas supporter. Non, juste comme ça, c'était suffisant. Si elle avait été suffisamment consciente de ce genre de finesse, elle lui en aurait sans doute été reconnaissante. Doucement, elle s'installa mieux sur le sol. C'est comme si les fils qui la maintenait tout à l'heure avait été coupé, le pantin abandonné, la marionnette rangée au placard, elle ne se sentait plus que comme un tas de chair molle, un tas d'os plutôt peut être. Elle avait glissé oui, elle s'était même liquéfiée, perdant toutes ses fondations d'un seul coup. Une fleur écrasée.

    Il y eut sans doute un long silence pendant lequel elle rouvrit les yeux. Elle fixa ensuite le ciel et cette fois un sourire alla se dessiner sur ses lèvres. D'où venait-il, qui le sait? Elle avait paniquée, sans doute avait-elle besoin maintenant de se rassurer. Elle eut un rire, comme pour le confirmer. Un rire qui fut suivi d'un visage fermé, comme si durant tout ce temps, le projecteur glissait sur elle et l'emmenait partout, dans tout les recoins de son cerveau. Elle semblait folle, complètement folle, en plein délire pourtant elle n'était pas directement sous l'emprise de la drogue ou de quoique ce soit de ce genre. Mais elle le pensait, elle se sentait ainsi, folle, éclatée. En même temps, il était évident que sa réalité n'était plus vraiment proche du conte de fée, elle marchait sur l'eau à chaque heure de la journée. Après l'avoir perdu de vue un temps, son regard rencontra de nouveau le jeune homme. Il était plutôt beau dans la nuit, même s'il y avait un détail qui la chiffonait sans qu'elle ne sache dire lequel. Rien d'important, rien qui ne lui faisait peur. Elle aurait du semble-t-il mais ce jeune homme ne l'effrayait pas. Elle n'était plus seule et plus le temps passait, plus il la contenait. Sa présence entraînait la jeune fille dans une danse silencieuse et bien plus réconfortante que la précédente. Il y avait, même s'il ne faisait rien d'autre que fumer, la perception d'une chaleur qui doucement l'envahissait en profondeur comme lorsqu'on se réchauffe autour d'un bon feu après une ballade sous la pluie. Cette sensation l'entourait doucement, s'infiltrait en elle, glissait sur sa peau comme un châle de coton. Elle se sentait mieux, beaucoup mieux. Mais ce n'est que lorsqu'elle eut vraiment récupérée de sa crise qu'elle commença à gigoter à nouveau puis finalement, elle se releva. Elle eut l'impression que la tête lui tournait un peu, l'espace de quelques secondes puis plus rien.

    Elle s'avança alors vers le jeune homme qui se trouvait là. Il n'avait toujours pas bougé étonnamment. Peut-être qu'il attendait quelqu'un. Pas elle, bien sûr, tant pis pour lui, c'est elle qu'il allait trouver. Y retourner? Seule, non. Elle avait besoin d'une armure, de conserver son enveloppe rassurante. Elle se positionna face au type, droit devant lui, les yeux bien plantés dans les siens, un peu envahissante, s'imposant aussi. Elle avait besoin de lui, faut dire. Elle avait peur de la solitude à présent. Le réconfort du lit le matin qu'on ne veut pas quitter... la nuit lui semblait glaciale, l'environnement dangereux, elle y avait déjà goutté, elle ne voulait plus prendre de risque. Terminé. Jouer les scotch, elle savait faire. Peut-être qu'il allait avoir l'honneur d'y goutter. Sans le savoir, elle confirma alors des propos qu'il avait prononcé plus tôt, d'une voix sorti un peu de nulle part et dans un visage peu expressif.

    - J'ai soif.

    Elle ne demanda rien, cette déclaration suffisait à ses yeux. Avouez que la demande qui suivait était évidente, non? Pas besoin de petits sourires en coins, ni de relever un peu la jupe... si? Au pire, elle finirait par le faire, s'il le fallait. Pour l'heure, elle se présentait telle une ficelle droite comme un i, avec sa tête de déterrée, le maquillage coulant et pâle comme un linge. La petite fille râleuse et pressante, elle savait faire aussi, tout ce qui pouvait être dans son intérêt en fait, tout ce qu'elle voulait était une présence qui la protège, rien de plus. Qu'allait lui répondre les yeux du jeune homme? Allait-elle devoir employer ses différentes qualités théâtrales? En général, c'était nécessaire. Faut croire que le charme naturel ne suffisait pas... peut être aussi à cause de sa manière d'agir. Pourtant, pas une seconde elle s'était demandé ce qu'il pouvait pensé d'elle. Elle s'en fichait au final. Elle n'en était plus là. Tant que ça puisse se tourner en avantage. Allez, emmène-moi, sers-toi, c'est pas si compliqué. Elle suivra. Une proie facile. C'est peut être ça qui ne plaît pas... que ce soit si simple. Pourtant, c'était que le début, fallait encore savoir la garder si on voulait vraiment en tirer quelque chose. Elle était la première à fonctionner ainsi. Se servir des autres pour ses propres fins. C'est donc pas elle qui allait le reprocher à qui que ce soit, cela dit les critiques on en fait ce qu'on veut! Bah, ça lui permettait de vivre dans ce monde étrange, il y avait pas de mal. Et s'il devait y en avoir tant pis, de toute manière, elle n'avait plus confiance. Fuir la réalité, vivre dans une bulle imagée permet de fuir, d'ignorer les autres, de se protéger, de vivre avec son petit nounours rose à l'heure de la sieste. Elle oubliait la douleur, la solitude, elle ne cherchait plus qu'une certaine dose de plaisir, rien que des sensations, on jette l'intellectuel et surtout, surtout les autres! Monstres dangereux, voleur de coeurs et de pensées! Voilà pourquoi elle ne pouvait supporter les intrusions brutales! Trop isolée! Trop insécure aussi! Laissez-moi tranquille! Il y a des situations qui marquent.... allez, ça va aller mieux maintenant, hein m'sieur?
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